Un PVT en Australie, comment ça fonctionne ?

Capture d'écran venant du site © Australian Government Department of Home Affairs présentant le visa 417.
© Australian Government Department of Home Affairs : visa 417 jusqu’à 35 ans inclus pour la France à condition d’avoir son passeport et de ne pas être accompagné par un d’enfant.

Première année en Australie, c’est si compliqué ?

J’ai passé un an en Australie, je n’avais absolument aucune idée de ce qui m’attendait. Quatre mois sont devenus un an, une aventure s’est transformée en une continuité de découvertes. Avant le départ, je ressentais beaucoup d’anxiété et je me sentais dépassée. Selon moi, il y avait énormément de choses à faire. Au final avec du recul, les seules choses vraiment importantes étaient l’obtention du visa et un passeport en bon état. 

Des démarches très rapides mais chacune d’entre elles finissaient par m’agacer car tout ne se passait pas comme voulu. Quand une tâche devait durer dix minutes, elle finissait par durer une éternité. 

Les étapes avant l’Australie

Le visa

Inutile de paniquer, vous aurez sûrement la réponse du visa au bout de quelques minutes. Tout est rapide à remplir, pensez surtout à mettre votre nom et prénom exactement comme ils figurent sur votre passeport. Une fois accepté, vous aurez un an pour venir en Australie. À partir de votre premier jour dans le pays, une année complète sera attribuée avec la possibilité de partir et de revenir autant que souhaité. 

Le prix : 650 dollars australiens (environ 400 euros). 

Le site : https://immi.homeaffairs.gov.au/visas/getting-a-visa/visa-listing/work-holiday-417

Attention aux arnaques, beaucoup essaient de se faire passer pour le lien officiel. En plus de perdre votre argent, vous n’obtiendrez pas votre visa avec un autre site que celui-ci. 

Mon erreur : Je me suis trompée de carte bleue en payant, j’ai payé le montant avec ma banque française. Des frais bancaires et de conversion ont été rajoutés, quelques secondes assez pour me faire perdre 100 euros et me retrouver à contempler mon ordinateur comme si un retour en arrière était envisageable.

Le passeport

Très court et très important : vérifiez l’état de votre passeport avant de prévoir une date de départ. Ayez un passeport sans coupure et valable toute la durée de votre séjour. 

Mon erreur : Déchirer mon passeport juste avant mon départ n’était pas prévu et pourtant… C’est arrivé.

Les économies

Durant votre demande de visa, il vous sera demandé une preuve de fond montrant que vous avez au minimum 5000 dollars australiens sur votre compte (un peu moins de 3000 euros). La plupart obtiennent tout de même le visa sans cette somme, mais gardez en tête qu’il peut toujours y avoir des imprévus sur place. Alors, partez avec un peu d’économie pour avoir l’esprit tranquille. 

Les billets d’avion 

Les billets d’avion coûteront toujours environ le même prix en fonction de la période. Les acheter des mois en avance n’est pas forcément plus économique. Je vous conseille au moins de les obtenir deux mois en avance, pour plus de sûreté. 

Acheter un aller simple est meilleur pour prévenir les imprévus et permet de vous laisser porter.

La banque en ligne

Wise est une banque en ligne et peut être une alternative pour payer le visa et vous lancer dans votre aventure. Je l’utilise depuis 2018, elle permet de faire des paiements avec plusieurs devises. Vous pourrez limiter vos frais et même convertir votre argent à tout moment. 

Que ce soit pour votre PVT ou vos voyages, cette option sera toujours préférable. Vous pourrez changer vos euros pour des dollars australiens avant votre venue. 

La carte arrive généralement en moins de deux semaines et coûte 7 euros, mais n’engendre pas de frais mensuels. Le premier virement de l’euro à une autre devise est gratuit avec le lien de parrainage du dessus, alors profitez-en pour vous procurer des dollars australiens sans frais supplémentaires. Quant aux mêmes devises, ce sera sans frais. 

Petit plus : Prévenez votre banque française de votre départ.

L’assurance voyage

Énormément de personnes partent à l’étranger sans assurance, rappelez-vous que c’est une très mauvaise idée. Même si vous ne vous blessez pas habituellement, il ne vaut mieux pas prendre de risque car vous utilisez davantage d’argent en essayant d’économiser. 

Les accidents arrivent vite, j’ai personnellement failli me casser le doigt de pied et me tordre le cou très bêtement. Je n’ai pas eu besoin d’utiliser mon assurance ACS, mais ils étaient joignables quand j’ai fait appel à eux avant mon départ. Chapka est aussi une des assurances les plus connues et est souvent recommandée.

Le forfait téléphonique

Il est possible de s’en occuper sur place mais préférable de garder un moyen de communication pendant vos escales et l’arrivée. Sans même le besoin de courir sur place, vous pourrez profiter de la tranquillité d’esprit grâce à un forfait Free international. Une fois en Australie, il ne restera plus qu’à vous procurer une carte SIM australienne. 

J’ai personnellement choisi cette option car je voulais garder mon numéro français. J’avais les deux numéros sur le même téléphone — Aldi en SIM physique et Free en e-SIM.

Pouvoir communiquer à chaque escale m’a vraiment confortée dans ce choix et m’a rassurée pour la suite du chemin. Parfois, il est difficile d’avoir du wifi ou de trouver une carte SIM. 

Les logements 

Réservez seulement quelques jours pour vous faire une idée du lieu. En payant une durée trop longue en avance, vous vous sentirez ensuite coincé. 

Mon erreur a été de réserver une semaine d’auberge à Sydney, puis une semaine à Manly (banlieue de Sydney), et encore une autre dans le centre de la ville. En résumé, une auberge par semaine. Je déconseille fortement de procéder de cette manière : réservez uniquement quelques jours pour vérifier les lieux, s’assurer que tout soit propre et sécurisé. Aussi, voir si l’endroit pousse aux rencontres devrait être un critère lors de vos recherches. Vous pourrez toujours rallonger votre séjour si celui-ci vous plaît.

La valise – Le sac à dos 

Passons encore à l’erreur, j’ai opté pour une valise. Mon regret a d’abord été d’acheter la moins chère possible (qui était pourtant bien chère à mon goût, de souvenir 65 euros). J’avais le choix entre celle-ci et une un tout petit peu plus chère. J’ai bien évidemment choisi celle qui me ferait un peu d’économie. Incroyable de voir qu’elle a été cassée dès le premier jour. Elle tenait le coup, mais difficilement. À la fin, je portais tout le poids de moi-même au lieu de la rouler. 

La morale de l’histoire serait d’acheter une bonne valise, c’est un investissement à ne pas négliger. Si vous n’êtes pas à l’aise avec, vos déplacements peuvent se compliquer et rapidement devenir cauchemardesques. 

Un sac à dos reste le plus simple pour aller d’un endroit à un autre et se sentir libre de ses mouvements. 

Permis international

Étape facultative mais qui reste bénéfique si vous avez le permis. Vous pouvez faire la demande du permis international sur le site de l’ANTS. La demande est gratuite, seul l’envoi sera facturé. Si vous souhaitez ce document, il faut faire la démarche le plus tôt possible, car sa réception peut prendre plusieurs mois. 

Dépendant des États en Australie, il peut vous être demandé soit un permis international, soit une traduction de permis. C’est pourquoi j’avais opté pour les deux.

La traduction doit être certifiée NAATI (National Accreditation Authority Translators and Interpreters). Tout simplement, le traducteur devra être certifié par l’organisme pour que votre document soit valide. Avant de payer, n’hésitez pas à entrer le numéro d’identification de la personne contactée. Pour ce faire, il suffit de l’indiquer dans “verify credential”. Vous pourrez ensuite voir si son droit à la traduction est toujours valide.

La liste des traducteurs certifiés vous permettra de procéder en toute confiance. Le coût devrait être d’environ 30 euros.

Il est bon de préciser que ce document reste valable à vie, alors que le permis international a une validité de trois ans. 

France Travail (Pôle Emploi)

Tellement de personnes partent en Australie sans se désinscrire de France Travail, en se disant qu’après tout…quelles sont les probabilités qu’ils se fassent prendre ? Détrompez-vous, c’est plutôt facile pour eux de vous repérer. En plus si c’est le cas, vous devrez rembourser chacune de vos indemnités reçues jusqu’à présent et vous serez sans doute radiés. Entendre les autres voyageurs recevoir leur argent peut rendre rêveur, mais les problèmes peuvent toujours tomber sur vous.

La chose à faire serait de prévenir Pôle Emploi de votre départ, vous désinscrire à temps après avoir fourni vos fiches de paie. À votre retour, vous aurez simplement à actualiser vos droits à nouveau. Vous devrez dire non, quand ils demanderont si vous avez travaillé pendant votre temps d’absence (oui pour l’Australie mais pas en France, alors ce n’est pas compté). Magie, vos jours restants vous seront attribués !

En bref, que retenir ?

Vous avez peut-être l’impression que beaucoup d’étapes sont à cocher, mais la plupart sont facultatives, peuvent se faire sur place ou se complètent en quelques minutes. Le plus important est de tenter, demander votre visa et l’achat des billets d’avion. Vous vous occuperez des détails plus tard. Rien ne se passera comme prévu et c’est parfois pour le mieux. Plus qu’à vous lancer !


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